Erik Weijers, il y a 5 mois
L'UE est en train de peaufiner les derniers détails du MiCA, la réglementation des marchés de crypto européens. Les défenseurs des crypto s'inquiètent du fait qu'il y a peu de place pour les stablecoins en dollars. Ils ont tiré la sonnette d'alarme.
Les lobbyistes crypto de Blockchain for Europe et de la Digital Euro Association ont écrit une lettre au Conseil européen pour demander que les stablecoins en dollars soient autorisées sur les marchés crypto européens. La formulation utilisée par la version actuelle de MiCA doit être clarifiée, car elle crée une incertitude.
Si cette clarification n'a pas lieu, les citoyens et les sociétés de crypto pourraient se voir interdire de négocier USDT, USDC et BUSD, par exemple, à partir de 2024. Il s'agit actuellement des 3 principales stablecoins en dollars. Par conséquent, les organisations de lobbying déclarent :
« Restreindre leur utilisation dans la zone euro provoquerait le grippage des marchés de crypto ici, avec des effets potentiellement déstabilisants et une fuite importante des activités de crypto en dehors de l'UE. »
Cela signifierait que l'Europe sera (continuera d'être) à la traîne de l'innovation rapide dans l'industrie de la crypto. En tant que pays ou fédération, « leader en matière de réglementation » n'est pas un titre dont on peut être fier : vos talents partiront aux États-Unis, au Salvador ou en Corée du Sud.
Le plus grand stablecoin en euros est Stasis Euro (EURS) avec une capitalisation boursière de 120 millions d'euros. En juin 2022, Circle, la société derrière l'UDSC, a lancé Euro Coin (EUROC), l'euro stablecoin. Le nombre de ces cryptos en circulation (76 millions) représente à peine plus d'un dixième de pourcentage du nombre d'USDC en circulation (52 milliards) !
Cela montre qu'il y a tout simplement beaucoup moins de demande pour les stablecoins en euros. Le commerce mondial est en grande partie en dollars et le commerce de crypto est en grande partie en stablecoins en dollars.
Au cours de l'année écoulée, la réglementation européenne sur les crypto-monnaies a fait l'objet de nombreuses discussions. Au départ, il a semblé pendant un certain temps que le minage du bitcoin serait interdit en Europe. Cela ne s'est finalement pas produit. Le point de discorde suivant concernait les « wallets non hébergés », qui font partie de la réglementation TFR. Celle-ci exige que les bourses de crypto-monnaies collectent des données auprès des propriétaires de wallets de cryptos.
Le nouveau point de discorde concerne les stablecoins en dollars. Peut-être l'UE craint-elle d'avoir moins de contrôle sur la masse monétaire si les citoyens fuient en masse vers le (crypto) dollar ?
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